Le mois dernier, c'est tenu à Doha la sixième édition de "l'US-Isalmic World Forum" (14-16 février 2009). Piloté notamment par la filière moyenne-orientale de la Brookings Institution, et présenté comme l'une des plus importantes rencontres entre décideurs américains et musulmans, ce forum a vu défiler à sa tribune des intervenants aussi prestigieux que Madeleine Halbright, le général David Petraeus, David Rubinstein, co-fondateur du Groupe Carlyle et l'élite des gouvernements du golfe.
Ce forum, au très large spectre thématique, a embrassé aussi bien les questions de sécurité, de gouvernance, de religion, que d'énergie. Il est cependant particulièrement intéressant de noter que la question des Arts et de la culture figurait dans les six grands thèmes de travail.
Conduite par Cynthia Schneider, ancienne ambassadrice et professeur émérite de Georgetown, l'atelier "Art and Culture leaders" a rassemblé, au delà des lieux communs sur le nécessaire dialogue interculturel, bien des caractéristiques du smart power, nouveau credo diplomatique de l'administration Obama/Clinton.
Associer sous une même bannière diplomatie, avec l'ex secrétaire d'Etat de Bill Clinton, forces armées avec le commandant en Chef en Irak et Afghanistan, économie avec le gotha de l'industrie pétrolière et culture, est une parfaite application de la doctrine énoncée le 13 janvier 2009, par Hillary Clinton, lors de son audition devant la Commission des affaires étrangères du Sénat, :
"Nous devons faire usage de que l'on appelle le smart power, c'est-à-dire la panoplie complète des outils qui sont à notre disposition (diplomatie, économie, armée, politique, droit, culture) en utilisant chacun d'entre eux ou une combinaison de tous ces outils. Grâce au smart power, la diplomatie deviendra l'avant-garde de la politique étrangère".
Au titre des opérations concrètes lancées ou relancées par ce forum, on notera la réactivation du programme Muslims on Screen and Television (MOST): a Cross Cultural Resource Center", dont l'objectif est clairement de fournir à l'industrie cinématographique et radiophonique les clés pour comprendre - et mieux influencer ? - le monde musulman.
Source : “A new way forward” in Doha : listen to the artists, Cynthia Schneider, USC Center of public diplomacy
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire