19.8.08

Un énième rapport sur l'audiovisuel extérieur

Le 22 juillet dernier, c'est reproduit un grand classique : la remise solennelle d'un Rapport d'information déposé par la commission des Finances, de l'économie générale et du Plan, relatif aux rapports particuliers de la Cour des comptes sur les comptes et la gestion des opérateurs de l’audiovisuel extérieur, présenté par M. Patrice Martin-Lalande, député.

Un dessin valant mieux qu'un long discours, on retiendra ce schéma explicitant l'imbroglio de l'audiovisuel extérieur français, censé assurer notre rayonnement de par le vaste monde.

Quelques têtes de chapitres de ce rapport de 400 pages enfoncent les portent ouvertes voici 20 ans par le premier rapport du genre (rapport Péricard, 1987) : "CFI : des objectifs changeants", "RFI : des réformes différées ou incomplètes", "TV5 : des priorités relativement claires, mais imparfaitement suivies" ou encore "France 24 : un mode de financement baroque", etc.

Outre ces constantes évoquées par tous les rapports antérieurs sur la question de l'action culturelle extérieure de la France (Péricard 1987, Decaux 1989, Balle 1996, Cour des comptes 2002, Sénat 2004), on apprend avec intérêt que la soirée de lancement de France 24 aux Tuilleries (1, 35M€) a coûté le même prix que la campagne de communication dans 19 pays.

Le rapporteur "relève de surcroit [...] qu’il n’existe aucune politique de la présence française sur l’internet ni aucun outil performant pour diffuser les valeurs de la France, ses débats, ses messages, ses positions, son regard sur le monde…". Sans commentaires...

Si on relie à ce constat sévère à l'encontre de l'audiovisuel extérieur, qui bénéficie pourtant d'un budget - tous établissements confondus - semblable à la BBC (300M€), le bridage de l'agence France Museums et l'atomisation des établissements de coopération culturelle, la diplomatie culturelle et la politique d'influence françaises deviennent de plus en plus illisibles.

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