L'image des Etats Unis dans le monde ne cesse de se dégrader. Le fait n'est ni surprenant ni nouveau depuis l'invasion de l'Irak, mais devient préoccupant en terme de retombées économiques. Ainsi, les derniers sondages chez des adolescents de 13 pays montrent qu'aucune marque américaine n'apparaît dans les trois les plus citées, et côté tourisme, même constat : Le pays de l'oncle Sam ne figure plus dans le top 3 des destinations espérées.
Pour épauler, ou corriger, les initiatives gouvernementales face à cette érosion sans précédent de l'attractivité et du pouvoir culturel prescripteur américain, le monde économique a lancé, depuis déjà trois ans, l'initiative "Buisness for Diplomatic Action".
Cette organisation n'agit pas seulement pour redorer l'image des marques de ses membres (Mac Donald, Microsoft, Exxon...), mais parvient à insuffler dans les services de l'administration américaine une doctrine à la croisée du marketing, de la diplomatie publique, voire de l'opération psychologique. Il s'agit bien si l'on suit le raisonnement de "Business for Diplomatic Action" d'agir directement sur la psychologie des consommateurs des quatre coins du monde pour "corriger" la perception négative de la culture populaire américaine.
Ainsi, le quotidien Le Monde, montre comment le passage de frontière aux aéroports est en passe d'être scénarisé par Disney. Dans cet article, Thomas Miller, vice-président de "Buisness for Diplomatic Action" déplore que "L'argument selon lequel l'antiaméricanisme est essentiellement politique alors que les peuples consomment américain tient de moins en moins. Il y a un refroidissement envers la culture populaire américaine. De plus en plus de gens se tournent vers la culture locale."
