22.8.06

"Réinventer la 'diplomatie publique' grâce aux jeux video" ?


Tel est, en tous cas, le voeu officiel du Centre de recherche sur la diplomatie publique de l'Université de Californe du sud qui a ouvert un intéressant secteur de recherche sur l'utilisation potentielle des jeux videos dans les domaines de la "diplomatie publique".

On connaissait déjà le formidable précédent -2 millions de gamers - de Food Force, le jeu téléchargeable gratuitement du programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU. Un jeu à destination des scolaires qui scénarise, image d'archives à l'appui, les différentes étapes d'un programme d'aide alimentaire d'urgence dans une île imaginaire dévastée par une catastrophe naturelle.

Cette initiative sympathique du PAM est donc souvent citée comme exemple des potentialités extraordinaires en matière de pédagogie et de diffusion des bons sentiments. Naturellement, ce vecteur du soft power que peuvent constituer les jeux videos n'est pas passé inaperçu et fait donc l'objet de programme de recherche académique on ne peut plus sérieux.

Ainsi, en mai dernier le centre de recherche sur la diplomatie publique évoqué plus haut a organisé le premier concours de jeux videos de ce type en présence de membres du corps diplomatique et de sommités académiques et industrielles du secteur. Cette institution n'est pas la seule à se pencher sur ce phénomène, c'est aussi le cas d'organisations comme Game for change (G4C) dont le but - non lucratif - est de fédérer les énergies d'organisations et d'individus qui utilisent les jeux videos pour le "changement social". Serious games, une filiale de G4C, est d'une clareté absolue dans ses objectifs :
The Serious Games Initiative is focused on uses for games in exploring management and leadership challenges facing the public sector. Part of its overall charter is to help forge productive links between the electronic game industry and projects involving the use of games in education, training, health, and public policy.