La participation des armées à la résolution des crises et des conflits ne se réduit pas aux actions physiques visant à faire plier l’adversaire. Dans les faits, l’intervention armée s’inscrit dans un environnement complexe et doit tenir compte de l’impact psychologique et sociologique d’une campagne militaire et de ses effets amplificateurs.
Par conséquent, la population dans son ensemble, sa perception des événements et, si possible, son adhésion aux différentes actions en cours, représentent de plus en plus un enjeu majeur pour les divers protagonistes.
Partant de ce constat général, le chapitre 1 de ce document montre que la bataille des perceptions est au cœur de la stratégie et qu’elle se joue aussi bien sur le théâtre d’opérations que dans le « vaste monde » (opinions publiques nationales, organisations internationales…).
Après avoir défini les contours d’une Stratégie militaire d’influence (SMI), le chapitre 2 en précise les objectifs généraux dans le cadre des 5 fonctions stratégiques définies par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN-2008). Il détaille ensuite les objectifs particuliers de la SMI en appui aux engagements opérationnels.
S’attachant à définir les clés du succès à ce niveau, le chapitre 3 insiste sur les aptitudes à acquérir et à développer pour conduire efficacement des actions sur les perceptions et l’environnement opérationnel d’un engagement. Il souligne en particulier la nécessaire synergie qui doit exister entre les actions militaires dans les champs physiques et celles dans les champs des perceptions.
Enfin, le chapitre 4 expose de manière détaillée les capacités constitutives de la fonction APEO, base de toute stratégie militaire d’influence. Centrée sur l’influence « d’audiences-cibles », identifiées, cette fonction regroupe les actions sur l’information, les actions de communication, les actions civilo-militaires et les actions indirectes des forces spéciales.
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